Parcoursup : une nouvelle réforme qui n’en est pas une…

Une grande importance accordée aux compétences et centres d’intérêts 

La récente réforme de Parcoursup vient bouleverser une nouvelle fois les processus de recrutement des futurs étudiants. Afin de personnaliser leur candidature, ils pourront indiquer des informations sur leurs activités et centres d’intérêt. En effet, les compétences et centres d’intérêts prennent de l’importance dans les critères de sélection des établissements : entre un excellent étudiant mais manquant d’ambition ou de passions et un élève moyen qui se dépasse au quotidien pour grandir et s’investir dans sa future carrière, le choix est vite fait.

De ce fait, l’obtention du diplôme ne suffira donc plus pour accéder à une formation. Cette révision du profil candidat permet de mettre en avant les qualités et savoir-faire qui ne transparaissent pas dans des bulletins de notes. Les écoles pourront ainsi prioriser des profils spécifiques en fonction des formations proposées dans leurs établissements.

Si cet ajout ne consiste pas en une révolution majeure, il permet surtout d’enrichir les dossiers de candidature. Se pose alors la question de la façon dont les établissements d’enseignement supérieur vont se servir de ces informations et leur donner du poids ou non dans la décision de recrutement.

Une promesse : toutes les formations reconnues par l’État sont intégrées sur Parcoursup 

Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur vient de déclarer que TOUTES les formations reconnues par l’État seront intégrées à Parcoursup. Des cursus supplémentaires ont été ajoutés tels que les écoles nationales vétérinaires, la nouvelle classe préparatoire économique et commerciale (ECG) et les parcours préparatoires au professorat des écoles (PPPE). 

En effet, vous pouvez désormais choisir, dès la première année de licence, une formation liée au professorat des écoles ou bien choisir cette spécialisation à compter du Master 1. 

Autre évolution : la plateforme Parcoursup a intégré les Bachelors Universitaires Technologiques (BUT, formation en 3 ans) qui remplacent les DUT (Diplôme Universitaire et Technologique, formation en 2 ans).

Nous mettons un point d’alerte sur ces promesses faites par l’Etat qui déclare que TOUTES les formations sont dans Parcoursup. Il reste, bien entendu, de nombreuses formations hors Parcoursup diplômantes et certifiantes. Lorsqu’un établissement vous intéresse, n’hésitez pas à vous rendre sur le site internet pour vérifier.

Enfin, le ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé son intention de renforcer l’offre de formations en apprentissage, ainsi que la communication auprès des candidats, notamment pour éviter les phénomènes d’autocensure des lycéens boursiers. Une aide à la mobilité d’un montant 500€ à été mis à leur disposition leur permettant ainsi d’accepter une formation située en dehors de leur académie de résidence. Cette aide viens compléter d’autres dispositifs déjà en place (bourse, aide au logement,…). Sachant que la crise sanitaire a aggravé la situation des jeunes étudiants, cette aide reste néanmoins très faible au regard des dépenses engagées par les familles notamment lorsque le futur étudiant trouve sa formation dans une grande ville.

Un taux d’abandon inédit dans certains établissements 

En 2020, nous estimons que le changement d’orientation post-bac touchait jusqu’à 15% de notre trafic via notre solution de chatbot Studizz Bot*. En 2021, ce chiffre explose sur certains sites d’établissements partenaires atteignant pour certains jusqu’à 36% des utilisateurs entre septembre et novembre 2021. Cette statistique est complétée par des retours très concrets de certains CFA ou écoles partenaires de Studizz qui constatent des taux d’abandon sur le premier trimestre de l’année scolaire en cours jamais enregistrés auparavant. La crise sanitaire est passée par là et l’on en voit l’impact de façon très directe. 

Le constat est donc sans appel : le changement d’orientation concerne un nombre de jeunes de plus en plus conséquent. L’année 2022 est celle de la jeunesse, le changement d’orientation nous apparaît comme une cause nationale qu’il va falloir prendre à bras le corps.

Pour rappel : en 2020, le ministère avait mis en place Parcoursup+. Ce module est destiné aux personnes souhaitant reprendre leurs études et/ou en réorientation suite à un changement d’orientation dans l’enseignement supérieur (donc post-bac). L’objectif est d’accompagner ces étudiants et de mieux identifier leurs besoins afin de leur proposer des formations correspondant à leurs attentes.

C’est un premier pas, insuffisant, certes, mais qui a le mérite de faciliter les démarches. N’oublions pas non plus que certains établissements proposent des rentrées décalées, traditionnellement au mois de janvier. Prenez le temps de vous renseigner car un changement est donc possible.

*source : cette statistique est basée sur les utilisateurs qui déclarent être en Bac + 1 sur 100 établissements équipés de Studizz Bot entre le 1er septembre 2020 et le 31 octobre 2021 et regardant des formations post bac.